Le chef d’Etat français participera à une “dizaine de cérémonies les 5, 6 et 7 juin prochains pour commémorer les 80 ans du débarquement allié en Normandie et rendre hommage aux nombreuses victimes militaires et civiles”, fait savoir 20 Minutes. Les commémorations débuteront mercredi “en Bretagne, où a été recensé le premier mort militaire”, indique BFM TV. Suivra “un hommage aux victimes civiles à Saint-Lô” dans la Manche, “capitale des ruines”, “très lourdement bombardée par les alliés à ce moment-là”, détaille la chaîne.
Le lendemain auront lieu une “cérémonie franco-britannique”, une “cérémonie franco-américaine” et une “cérémonie franco-canadienne”, détaille France Bleu. L’après-midi, Emmanuel Macron présidera la célébration du 6 juin 1944, jour où débarquèrent des troupes américaines en Normandie, sur la plage d’Omaha Beach, dite “Omaha la sanglante”, note La Croix. “Une trentaine de chefs d’Etat et de têtes couronnées ainsi que quelque 200 vétérans assisteront à ces événements pour rendre hommage aux héros du Débarquement”, ajoute le quotidien.
Enfin, le président français se rendra vendredi 7 juin à Bayeux, siège du premier commissaire de la République après le Débarquement, pour commémorer “la permanence de la République et de ses valeurs”, note La Croix. “Une cérémonie à Cherbourg mettra en lumière l’importance stratégique de la Manche” et clôturera ces trois jours de célébrations.
Volodymyr Zelensky invité, la Russie exclue
Lors de la cérémonie du 6 juin, “quelque 25 dirigeants politiques, dont le Premier ministre Gabriel Attal, le président américain Joe Biden ou encore le chef d’Etat ukrainien Volodymyr Zelensky” seront présents, tandis que le roi Charles III et la reine Camilla sont attendus “pour la cérémonie au mémorial britannique de Ver-sur-Mer dans la matinée”, indique La Croix.
A la différence des festivités des 70 ans, “la Russie n’a pas été invitée, précisément en raison de la guerre qui se prolonge en Ukraine”, note Le Monde. Or si cette commémoration de trois jours vise à célébrer la paix, “l’enlisement de la guerre aux portes de l’Europe” incite surtout les alliés occidentaux à “afficher leur cohésion, et la poursuite de leur soutien en faveur de l’Ukraine”.
Selon des informations relayées par plusieurs médias comme TF1, le président français souhaiterait annoncer lors de cet événement “une coalition européenne pour l’envoi d’instructeurs militaires sur le sol ukrainien”.
Adresse aux Français
En marge des cérémonies du 6 juin, Emmanuel Macron accordera “une interview exclusive à France 2 et TF1 dans leur journal de 20 heures”, rapporte France info. Il s’exprimera sur le Débarquement et “l’actualité internationale, notamment les conflits en Ukraine et dans la bande de Gaza”, détaille la chaîne d’information.
Une intervention que n’ont pas manqué de critiquer plusieurs responsables français de l’opposition, à trois jours des élections européennes. Lundi 3 juin, le président des Républicains (LR) Eric Ciotti, a annoncé vouloir saisir l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) “au titre de la régulation des temps de parole”, relatent Les Echos. “En décidant de réquisitionner les journaux télévisés du pays à la veille de la fin de la campagne, le président de la République […] manque par là à sa fonction et à sa mission”, a appuyé sur X le chef de file LR pour le scrutin européen, François-Xavier Bellamy [Les Echos].
La tête de liste de La France Insoumise (LFI) Manon Aubry a elle aussi annoncé “saisir l’Arcom” pour décompter le temps d’antenne du chef d’Etat “du temps de campagne de Valérie Hayer”, tête de liste de la majorité présidentielle [Le Point]. Tandis que les dirigeants socialiste et communiste, Olivier Faure et Fabien Roussel, ont également critiqué l’initiative du locataire de l’Elysée.
Pour la majorité présidentielle toutefois, l’intervention médiatique du chef de l’Etat a pour but de “réveiller les consciences” [Public Sénat]. “Est-ce qu’on peut se permettre à un moment où le vote européen est aussi important pour la guerre, le climat, l’immigration, [qu’il] soit un vote d’humeur ?”, s’est demandé le chef de file des sénateurs macronistes, François Patriat, sur la chaîne parlementaire lundi.
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