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[Podcast] Elections européennes 2024 : à quoi ressemble le nouveau Parlement européen ?

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Si les élections européennes ont créé une onde de choc en France, elles n’ont pas fondamentalement changé les équilibres politiques du Parlement européen. Focus sur la composition du nouvel hémicycle.

Vous le savez, les européennes ont eu un grand retentissement en France. Le 9 juin, le Rassemblement national a atteint plus de 30 % des voix et dans la foulée, Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale. Mais dans l’ensemble de l’Union européenne, les grands équilibres politiques ne devraient pas fondamentalement changer.

Je parle au conditionnel, parce que les groupes politiques du nouveau Parlement européen ne sont pas encore tout à fait composés. Les derniers ralliements devraient avoir lieu d’ici juillet, mais en principe ils ne devraient pas bouleverser la donne.

La droite du Parti populaire européen domine

C’est donc la droite conservatrice du Parti populaire européen (le PPE) qui continue à dominer l’hémicycle, avec pour le moment près de 190 députés sur les 720 de la nouvelle assemblée. Les chrétiens-démocrates allemands y sont majoritaires avec une trentaine d’eurodéputés, suivis des Espagnols et des Polonais.

“Nous avons remporté les élections européennes. Nous sommes de loin le parti le plus fort. Nous sommes le parti de l’ancrage, de la stabilité”. 

Nous venons d’entendre Ursula von der Leyen qui célébrait la victoire du PPE. Elle peut effectivement se réjouir : non seulement son parti a gagné des sièges, mais l’ensemble des forces politiques qui l’ont élue à la tête de la Commission européenne il y a cinq ans sont toujours majoritaires, avec plus de 400 sièges.

Pour être reconduite à son poste cette année, celle qui est de nouveau candidate peut donc aussi compter sur les sociaux-démocrates, qui conservent la 2e place avec environ 140 sièges, sur les libéraux, et peut-être aussi sur les Verts, même si ces deux derniers partis perdent chacun une vingtaine de sièges.

Pour cela il faut d’abord que les chefs d’Etat et de gouvernement la choisissent, ce qu’ils pourraient faire d’ici la fin du mois. Côté Parlement européen en tout cas, on a déjà fixé la date du 18 juillet, pendant la première session plénière, pour élire si possible le prochain président de la Commission.

Poussée de l’extrême droite

Autre point à noter : la poussée de l’extrême droite, avec plus de 150 sièges au total… même si ses différents partis sont loin de s’accorder sur plusieurs points, comme le soutien à l’Ukraine par exemple, et qu’ils ne sont donc pas alliés au Parlement européen.

En France, le Rassemblement national envoie 30 députés à Strasbourg, c’est la plus grande délégation de tous les pays et de tous les partis. Et il faut y ajouter les cinq élus du parti Reconquête d’Eric Zemmour. En Italie, c’est la liste de la Première ministre Giorgia Meloni qui fait élire plus de 20 députés. Et en Allemagne enfin, c’est le parti AfD qui en envoie une quinzaine.

Dernier groupe dont nous n’avons pas encore parlé : celui de la gauche radicale, qui reste stable avec près de 40 députés, dont les 9 Français de La France Insoumise. Ils y sont d’ailleurs en position de force.

Enfin, un mot sur la participation : elle atteint 51 % dans l’Union européenne et un demi-point de plus en France. Fait marquant, c’est la première fois dans l’histoire que la France dépasse la moyenne européenne. Et on constate aussi que depuis 10 ans, les Européens sont toujours plus nombreux à se déplacer pour ce scrutin. Peut-être en partie parce qu’ils s’intéressent de plus en plus à l’Europe.

Consultez notre dossier spécial Elections européennes 2024

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