Podcasts Cet après-midi jeudi 27 juin et jusqu’à demain, les 27 chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne se retrouvent à Bruxelles.
Autour de la table de ce Conseil européen vont se tenir côte à côte des personnalités comme le chancelier allemand Olaf Scholz, la Première ministre italienne Giorgia Meloni et bien sûr le président français Emmanuel Macron.
Et comme souvent lors de ces rencontres, l’agenda est assez chargé. Pour cette fois, les Vingt-Sept ont prévu de parler d’Ukraine, du Proche-Orient, de migration ou encore d’économie.
Mais il y a un autre point à l’ordre du jour, celui du choix des nouvelles personnalités qui occuperont prochainement les postes clés de l’Union européenne. Dans le jargon anglo-bruxellois, on les appelle les “top jobs” : ce sont pour l’essentiel les postes de président de la Commission, président du Conseil européen et haut représentant pour les Affaires étrangères.
Comment ces personnalités sont-elles choisies ?
Tout d’abord ce sont les dirigeants des 27 pays membres qui ont le pouvoir de les nommer lors d’un Conseil européen. Pour faire ce choix, ils doivent en principe respecter un certain équilibre géographique. Mais aussi politique, afin que les principaux partis européens soient représentés parmi ces top jobs.
Et c’est là qu’apparaît le lien avec les élections européennes du 9 juin dernier. La droite conservatrice du Parti populaire européen est le grand vainqueur de ce scrutin, c’est pourquoi elle revendique la présidence de la Commission, qui est le poste le plus convoité. Selon toute attente, c’est l’actuelle titulaire, l’Allemande Ursula von der Leyen, qui devrait rempiler pour un deuxième mandat de cinq ans cette année.
Et pour les deux autres postes clés ?
Ensuite, ce sont les sociaux-démocrates qui sont arrivés en 2e position du scrutin. Eux revendiquent la présidence du Conseil européen. Un poste également très important, puisque c’est à lui de piloter les sommets des dirigeants pour aboutir à des compromis. En principe, cette présidence devrait revenir à l’ancien Premier ministre portugais Antonio Costa.
Enfin le 3e top job, c’est le haut représentant de l’Union pour les Affaires étrangères, qui conduit la diplomatie européenne. C’est une fonction qui devrait revenir au 3e groupe de la coalition centriste, celui des libéraux, avec la Première ministre estonienne Kaja Kallas qui est pressentie pour le poste.
Petite précision non négligeable : le président de la Commission et le haut représentant de l’Union doivent aussi être approuvés par le Parlement européen. D’où l’importance de tenir compte des forces politiques qui sont majoritaires au sein du nouvel hémicycle.
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