Toute L'Europe – Comprendre l'Europe

Ursula von der Leyen, António Costa et Kaja Kallas désignés aux postes clés de l’UE par les Vingt-Sept

Lors d’un sommet jeudi 27 juin, les chefs d’Etat et de gouvernements européens ont décidé de reconduire Ursula von der Leyen à la tête de la Commission européenne. L’Estonienne Kaja Kallas serait quant à elle chargée de la diplomatie européenne, tandis que le Portugais António Costa présidera le Conseil européen ces cinq prochaines années.

L'Allemande Ursula von der Leyen (au milieu) et l'Estonienne Kaja Kallas (à droite), présentes au sommet européen, devraient devenir respectivement la Présidente de la Commission européenne et cheffe de la diplomatie européenne après un vote du Parlement européen. Charles Michel (à gauche) est remplacé par l'ex-Premier ministre Portugais António Costa à la tête du Conseil européen - Crédits : Dati Bendo / Commission européenne
Sous réserve d’approbation par les eurodéputés, l’Allemande Ursula von der Leyen (au milieu) devrait être reconduite à la présidence de la Commission européenne et l’Estonienne Kaja Kallas diriger la diplomatie de l’UE. Charles Michel (à gauche) est remplacé à la tête du Conseil européen par l’ex-Premier ministre portugais António Costa - Crédits : Dati Bendo / Commission européenne

Les dirigeants de l’UE réunis en sommet se sont entendus, jeudi 27 juin, pour accorder un deuxième mandat à Ursula von der Leyen à la tête de la Commission et confier la diplomatie européenne à une voix forte sur l’Ukraine, l’Estonienne Kaja Kallas”, rapporte France 24. L’ancien Premier ministre portugais António Costa a quant à lui “été désigné nouveau président du Conseil européen, l’instance réunissant les Etats membres” [L’Opinion].

Trois grandes familles politiques

Les profils choisis “respectent l’équilibre politique entre les trois familles politiques au centre de l’échiquier politique européen (PPE, Sociaux-démocrates, et Libéraux-centristes)”, note la RTBF. L’équilibre géographique est également honoré, avec “une représentante des pays fondateurs, un représentant du sud de l’Europe et une représentante du nord de l’Europe”, poursuit le média belge.

La reconduction d’Ursula von der Leyen devra être confirmée par une majorité absolue d’eurodéputés”, remarque Sud Ouest. “Il y a encore une étape […]. Je solliciterai l’approbation du Parlement européen après la présentation de ma feuille de route politique pour les cinq prochaines années”, a ainsi souligné la dirigeante conservatrice allemande.

Nommée au poste de haut-représentant de l’UE pour les Affaires étrangères, la libérale Kaja Kallas devra également être approuvée par les députés européens. Sa mission constitue “une énorme responsabilité en ces temps de tensions géopolitiques, avec la guerre en Europe, l’instabilité croissante dans notre voisinage, comme principaux défis”, a-t-elle réagi [L’Opinion].

De son côté, António Costa est quant à lui assuré d’occuper les fonctions de président du Conseil européen ces cinq prochaines années, le choix des Vingt-Sept ne nécessitant pas d’autre confirmation. “Un an après sa démission pour une affaire de corruption finalement peu étayée, ce socialiste réputé habile tacticien et pragmatique succédera au Belge Charles Michel en décembre”, explique France 24. Et ce alors que la droite du Parti populaire européen envisageait encore il y a dix jours de “limiter son mandat aux deux ans et demi inscrits dans les traités, quand, d’ordinaire, il est reconduit quasi automatiquement” [Le Monde].

Giorgia Meloni sur la touche

Les trois candidats choisis “étaient largement favoris, les jeux semblant faits avant même le sommet de Bruxelles, à la suite de l’accord conclu mardi entre six dirigeants européens – dont le Français Emmanuel Macron et l’Allemand Olaf Scholz”, constate Le Point.

Mécontente d’avoir été écartée des négociations, la Première ministre italienne Giorgia Meloni “s’est abstenue sur Ursula von der Leyen et a voté contre le socialiste António Costa et la libérale Kaja Kallas”, fait remarquer La Repubblica. Le parti nationaliste des Conservateurs et réformistes européens, qu’elle préside, constitue désormais le troisième groupe le plus important au Parlement européen.

Plusieurs dirigeants s’étaient pourtant “montrés soucieux” de la ménager, note L’Opinion : “si son soutien n’était pas nécessaire - l’unanimité n’étant pas requise -, politiquement sa voix compte”. Rome continue toutefois de revendiquer “un portefeuille économique de premier plan pour l’Italie dans la prochaine Commission, ainsi qu’un poste de vice-président exécutif”, relève Le Point. Or “l’Italie, parce qu’elle est la troisième économie [de l’UE], obtiendra toujours un portefeuille important”, ajoute l’hebdomadaire.

Ukraine et Géorgie 

Autre sujet à l’ordre du jour du sommet : l’Ukraine. Le président Volodymyr Zelensky y était “l’invité vedette à la fin d’une semaine qui a commencé par le déblocage des avoirs russes gelés, s’est poursuivie par l’ouverture des négociations d’adhésion et s’est achevée hier par la signature d’un accord de garanties de sécurité visant à protéger le soutien financier, militaire et diplomatique apporté à Kiev sur le long terme”, détaille El Mundo.

Les dirigeants des 27 Etats membres ont aussi décidé, lors de cette réunion, que “le processus d’adhésion de la Géorgie à l’UE [était] ‘de facto’ stoppé, après l’adoption par Tbilissi d’une loi controversée d’inspiration russe sur l”influence étrangère’ jugée contraire aux valeurs européennes” [BFM TV].

Les autres sujets du jour

Conseil de l’UE

Défense

Economie

France

Géorgie

Guerre en Ukraine

Votre avis compte : avez-vous trouvé ce que vous cherchiez dans cet article ?

À la une sur Touteleurope.eu

Flèche

Participez au débat et laissez un commentaire

Commentaires sur Ursula von der Leyen, António Costa et Kaja Kallas désignés aux postes clés de l'UE par les Vingt-Sept

Lire la charte de modération

Commenter l’article

Votre commentaire est vide

Votre nom est invalide Le consentement des cookies est requis