Dans l’Ain, les jeunes du Service militaire volontaire mettent l’Europe à l’honneur

Organisé par le centre de formation d’Ambérieu-en-Bugey (Ain), le gala annuel du Service militaire volontaire (SMV) qui s’est tenu au château de Chenavel, mercredi 19 juin, était aux couleurs de l’Union européenne. Et pour cause : le Fonds social européen + (FSE+) est un important soutien du SMV. Pour la période 2022-2024, 40 millions d’euros ont été conventionnés pour les cinq centres de formation et leurs antennes, dans le cadre de la priorité 2 du FSE+ intitulée “renforcer l’employabilité des jeunes et leur accès à l’emploi”.

Au cours de la soirée à laquelle des représentants de la Commission européenne étaient conviés, aux côtés des partenaires locaux du programme tels que les missions locales, le centre EPIDE de Lyon-Meyzieu, des entreprises de la région ou encore France Travail, chaque centre de formation a présenté ses initiatives en lien avec l’Europe. Les volontaires des sites de Montigny-lès-Metz et Châlons-en-Champagne ont ainsi eu l’opportunité de visiter le Parlement européen à Strasbourg.

Plus de 2500 volontaires ont déjà été formés grâce à ce dispositif dans les différents centres de formation agréés : Montigny-lès-Metz (et son antenne à Châlons-en-Champagne), Brétigny-sur-Orge, La Rochelle, Brest, et Ambérieu-en-Bugey (qui possède une antenne à Marseille). Pendant 8 à 12 mois, les jeunes volontaires sont nourris et logés et bénéficient d’une solde de 345 euros mensuels.

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S’armer pour l’avenir

Le FSE+ est piloté par l’Etat via le programme national “Emploi, inclusion, jeunesse et compétences”, et par les Régions. Il a pour mission principale de renforcer l’insertion professionnelle et sociale des personnes en difficulté, de lutter contre la pauvreté, de favoriser l’accès à l’emploi des jeunes et d’améliorer les compétences des actifs pour accompagner les mutations économiques. Le SMV constitue donc une plateforme vers l’emploi pour des jeunes de 18 à 25 ans ayant décroché du système scolaire, et ce sans condition de diplôme. Il offre une formation certifiante via la remise du Certificat d’Aptitude Personnelle à l’Insertion (CAPI).

Les volontaires stagiaires entament leur parcours avec une formation militaire initiale d’un mois, axée sur l’apprentissage de valeurs et la confiance en soi. “Pendant mon parcours, j’ai appris la discipline, la rigueur, le savoir-vivre en communauté et l’entraide” explique Swane, 20 ans, ancienne volontaire stagiaire à Ambérieu-en-Bugey.

Durant les quatre mois qui suivent, ils reçoivent un accompagnement dédié à leurs besoins en vue de leur future activité professionnelle. Si les différents centres possèdent leurs spécificités, le parcours des jeunes comprend globalement une découverte du mode de vie militaire avec des sorties sur le terrain, une préparation au brevet militaire de conduite et au permis B, une remise à niveau dispensée par des professeurs de l’Éducation nationale, une formation civique incluant des missions citoyennes, une formation en secourisme, mais aussi des ateliers sur la vie en communauté, le consentement, le sexisme et le harcèlement.

Le service militaire volontaire est complété par une formation professionnelle allant jusqu’à 400h. Les stagiaires peuvent se former à plus de 50 métiers : ils peuvent aussi bien devenir agent de sécurité, que monteur de panneaux photovoltaïques, paysagiste, boucher, ou assistant de vie aux familles.

Un tremplin vers l’emploi

Les volontaires bénéficient par ailleurs d’un suivi individualisé leur permettant de construire leur projet professionnel, à travers des cours de techniques de recherche d’emploi et des ateliers animés par France Travail dans certains centres. “Mon parcours au SMV m’a permis d’acquérir de l’expérience et d’avoir plus de poids auprès des recruteurs. Le passage du permis de conduire a été un grand atout. Cette expérience a aussi été très bénéfique pour moi humainement” précise Othmane, 20 ans, ancien volontaire.

Parmi les jeunes interrogés lors de l’événement, tous en retirent une expérience positive. “Le SMV a été un véritable tremplin pour mon insertion professionnelle” constate Tom, 20 ans, ancien volontaire stagiaire à Ambérieu-en-Bugey et désormais agent de sécurité. Ce passage par le SMV a même fait naître des vocations chez certains : “Comme je souhaite poursuivre dans l’armée, c’est une première expérience précieuse qui me permet d’avoir un aperçu concret de ce milieu” confie Sinina, 18 ans.

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