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Défense, diplomatie, élargissement : quel bilan pour l'Union européenne depuis cinq ans ?

En juin, les élections européennes sonneront la fin d’un mandat de cinq ans pour les principales institutions de l’UE. Ukraine, Royaume-Uni, Etats-Unis, Chine… Depuis 2019, le monde a fortement évolué et conduit les Européens à réagir à cette nouvelle donne géopolitique.

Rencontre entre la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le chef d’Etat ukrainien Volodymyr Zelensky, à Kiev le 3 novembre 2023. Depuis qu’elle a été envahie par la Russie en 2022, l’Ukraine est au cœur des priorités diplomatiques de l’Union européenne - Crédits : Christophe Licoppe / Commission européenne

CE QUE VOUS ALLEZ APPRENDRE DANS CET ARTICLE 

  • L’invasion russe de l’Ukraine marque un tournant dans les relations diplomatiques de l’Union européenne, qui s’est illustrée par un soutien déterminé à Kiev et une opposition unie à Moscou.
  • La guerre en Ukraine a conduit à une montée en puissance des questions de défense à l’échelle européenne.
  • Le conflit a aussi favorisé une accélération du processus d’élargissement de l’UE, à l’est et dans les Balkans.
  • Brexit, relations avec les Etats-Unis, la Chine, l’Afrique, le Proche-Orient et le Moyen-Orient… Dans un contexte géopolitique très mouvant, l’UE a dû gérer de nombreux et complexes dossiers internationaux. 

Lorsqu’elle a pris ses fonctions en 2019, Ursula von der Leyen affirmait vouloir diriger une Commission européennegéopolitique”. Force est de constater que son souhait s’est réalisé. Par sa volonté, certes, mais peut-être avant tout parce que le contexte mondial a poussé la Commission, et l’Union européenne dans son ensemble, dans cette direction. En cinq ans, la donne a significativement changé à l’échelle de la planète, conduisant l’Europe à se positionner et à s’affirmer, à défendre ses valeurs et sa singularité.

L’UE a notamment dû réagir à des événements marquants dans son voisinage immédiat. Parmi eux, le plus frappant est sans conteste l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 février 2022.

Un soutien déterminé à l’Ukraine

Dès le premier jour de la guerre, l’UE s’est illustrée par son soutien à Kiev et son opposition unie contre Moscou. La veille de l’invasion, elle avait déjà adopté un premier train de sanctions contre la Russie, en réaction à la reconnaissance de l’indépendance des territoires séparatistes de Louhansk et de Donetsk par cette dernière. Depuis, 12 autres paquets de mesures restrictives ont suivi.

Le but ? Frapper Moscou au portefeuille et l’empêcher de financer son effort de guerre. Parmi les sanctions figurent notamment un embargo sur le charbon et l’essentiel du pétrole russes, la fermeture de l’espace aérien européen, de même que des ports et des routes de l’UE, aux transporteurs russes ou encore l’exclusion de plusieurs banques de Russie du système bancaire international Swift. De nombreuses entités et personnalités russes, dont le président Vladimir Poutine, ont par ailleurs été sanctionnées par le gel de leurs avoirs dans l’UE et l’interdiction de séjourner sur son territoire.

En parallèle, les Vingt-Sept ont très vite pris des mesures de soutien à l’Ukraine. Avec plus de 143 milliards d’euros mobilisés par l’UE et ses Etats membres depuis le début de la guerre, ses derniers constituent les premiers donateurs vis-à-vis de Kiev, devant les Etats-Unis. Cette somme comprend une enveloppe de 50 milliards d’euros prévue pour soutenir financièrement l’Ukraine sur la période 2024-2027, approuvée par les chefs d’Etat et de gouvernement le 1er février dernier.

D’un point de vue militaire, l’UE et ses Etats membres ont mobilisé plus de 33 milliards d’euros, principalement pour financer l’envoi d’armes à l’Ukraine. Environ un tiers de cette somme se présente sous la forme de dépenses communes à travers la Facilité européenne pour la paix, instrument que les Vingt-Sept ont décidé de doter d’un fonds de cinq milliards d’euros pour pérenniser l’aide à Kiev le 13 mars dernier. Une mission militaire européenne a par ailleurs permis la formation de 40 000 soldats ukrainiens sur le territoire de l’Union depuis son lancement en novembre 2022.

Le soutien européen est aussi humanitaire, avec l’envoi de matériel médical par exemple. Les Européens accueillent également plus de 4,2 millions de réfugiés ukrainiens contraints de fuir la guerre, qui ont obtenu un statut de protection temporaire leur permettant de résider et de travailler dans les Etats membres.

Montée en puissance des questions de défense

Le choc de la guerre en Ukraine a poussé les Européens à revoir leur stratégie en matière de défense, que ce soit au niveau national ou commun. Avec des avancées concrètes pour l’Europe de la défense.

En 2021, les Vingt-Sept avaient déjà initié le Fonds européen de défense, destiné à soutenir des projets transnationaux dans ce secteur, en stimulant la coopération entre industriels. Une plus grande autonomie stratégique de l’Union européenne est clairement recherchée à travers ce fonds, doté de 7,9 milliards d’euros pour la période 2021-2027.

En mars 2022, un mois après le déclenchement de la guerre en Ukraine, les Etats membres ont adopté leur “boussole stratégique” et défini les grandes orientations de la sécurité et de la défense européennes jusqu’en 2030. Là encore, ils ont indiqué leur volonté d’être plus proactifs sur les questions de défense.

Le contexte de la guerre en Ukraine les a aussi conduits à prendre d’autres initiatives. Comme le financement commun de livraisons d’armes à Kiev, avec 11,1 milliards d’euros mobilisés collectivement à ce jour dans le cadre de la Facilité européenne pour la paix. Ou encore un plan lancé en 2023 pour produire et fournir, de nouveau à Vingt-Sept, un million de munitions au pays.

Depuis l’invasion russe de l’Ukraine en 2022, les Etats membres de l’UE ont par ailleurs fortement augmenté leur budget militaire et ainsi musclé leur sécurité collective. Selon l’Agence européenne de défense (AED), les dépenses en matière de défense ont été en augmentation moyenne de 6 % dans l’UE en 2022, avec six Etats membres pour lesquels cette hausse dépasse les 10 %. En Suède, elle est même supérieure à 30 %. Celle-ci est par ailleurs sortie de sa neutralité historique pour rejoindre l’Otan le 7 mars 2024, tout comme la Finlande en 2023.

Accélération de l’élargissement

La guerre en Ukraine a également conduit à une accélération du processus d’élargissement de l’UE, le conflit ayant convaincu plusieurs pays de la nécessité de se rapprocher davantage des Vingt-Sept. A commencer par l’Ukraine, qui a déposé sa candidature dès le 28 février 2022, soit quatre jours après le début de l’invasion russe. Elle a été suivie le 3 mars 2022 par la Moldavie et la Géorgie, deux pays comportant également des territoires sécessionnistes occupés par la Russie.

L’Ukraine et la Moldavie ont obtenu le statut de candidat de la part des Vingt-Sept le 23 juin 2022, la Géorgie le 14 décembre 2023. Ce même jour, les Etats membres ont décidé d’ouvrir les négociations d’adhésion avec l’Ukraine et la Moldavie. Alors que ces premières étapes de l’intégration européenne peuvent prendre des années, la rapidité avec laquelle elles ont eu lieu témoigne de la volonté de l’UE de se positionner rapidement pour que ces pays ne soient pas rattachés à d’autres aires d’influence, celle de la Russie en particulier.

Ce mouvement vers l’intégration de ces trois pays a été accompagné par une relance de l’élargissement dans les Balkans occidentaux. Une région où plusieurs Etats candidats patientent depuis de longues années et où plusieurs puissances, dont la Russie, essayent là aussi d’asseoir leur influence. Les négociations d’adhésion ont ainsi été lancées le 19 juillet 2022 avec la Macédoine du Nord et l’Albanie, respectivement candidates depuis 2005 et 2014. De même, la Bosnie-Herzégovine a obtenu le statut de candidat le 15 décembre 2022, suivi par un feu vert au lancement des négociations d’adhésion le 22 mars 2024.

C’est dans ce cadre d’une extension de l’élargissement que la Communauté politique européenne (CPE) a été inaugurée en octobre 2022. Une initiative portée par la France lors de sa présidence du Conseil de l’UE (janvier-juin 2022). Comprenant la quasi-totalité de l’Europe géographique, à l’exception notamment de la Russie et de la Biélorussie, la CPE fonctionne comme un forum de rencontres informelles pour établir des coopérations européennes allant au-delà des Vingt-Sept. Se défendant d’être une consolation pour les prétendants à l’adhésion européenne, elle permet aux Etats membres de la CPE de travailler ensemble en dehors du cadre de l’UE.

Le Brexit à gérer

Si de nombreux Etats souhaitent rejoindre l’UE, un autre a fait le choix de la quitter : le Royaume-Uni. Le 23 juin 2016, les Britanniques ont en effet voté à 51,9 % en faveur du retrait de leur pays de l’UE lors d’un référendum. De longues négociations, menées par Michel Barnier du côté de Bruxelles, ont ensuite pris place pour organiser la sortie de cet Etat, inédite dans la construction européenne.

Deux accords encadrant le Brexit ont été signés. Le premier, conclu en octobre 2019, a abouti à la sortie officielle du Royaume-Uni de l’UE le 31 janvier 2020. Une période de transition s’est ensuivie, durant laquelle Londres continuait d’appliquer la législation européenne sans avoir voix au chapitre. Le temps de négocier un accord de commerce et de coopération, prévue pour régir la nouvelle relation entre les divorcés. Signé in extremis le 24 décembre 2020, le traité entre en vigueur le 1er janvier 2021. Depuis cette date, le Royaume-Uni n’est plus tenu de suivre la législation européenne.

Les échanges commerciaux avec l’UE, principal partenaire de Londres dans ce domaine, se poursuivent sans droits de douane ni quotas. Mais ils ne sont pas exempts de formalité administrative et de contrôles douaniers, ce qui a contribué aux tensions post-Brexit avec l’UE et négativement impacté l’économie britannique. Les relations entre Londres et Bruxelles se sont toutefois réchauffées au cours des derniers mois. En témoigne le retour du Royaume-Uni dans deux programmes scientifiques de l’UE, Horizon Europe et Copernicus, en janvier 2024 après deux ans d’absence.

Des relations fortes mais ambivalentes avec les Etats-Unis

Les liens transatlantiques sont historiquement très importants mais ont été à plusieurs reprises malmenés depuis 2019. En cause, la présidence de Donald Trump de 2017 à 2020. La période a notamment vu les Etats-Unis se retirer de l’accord de Paris sur le climat, qui vise à limiter le réchauffement climatique à moins de 2°C. Ou encore de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en juillet 2020, en pleine pandémie de Covid-19. Le président républicain a aussi lancé des guerres commerciales avec l’UE, comme dans le domaine de l’acier. Son style, très direct et à rebours de la diplomatie traditionnelle, a lui aussi contribué à tendre les relations entre Washington et Bruxelles.

L’arrivée de son successeur démocrate Joe Biden à la présidence en 2021 a permis de restaurer une certaine sérénité dans les rapports transatlantiques. Bien que des différends demeurent entre Européens et Américains, en matière de commerce notamment, les relations sont redevenues plus fluides. Par ailleurs, les Etats-Unis sont de nouveau partie de l’accord de Paris, ainsi que membre de l’OMS.

En lien avec la guerre en Ukraine, les diplomaties européenne et américaine ont fait front commun face à la Russie, comme avec l’adoption de sanctions concertées. D’un point de vue militaire, l’Otan a été ravivée. Mais la potentielle victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle de novembre 2024 aux Etats-Unis fait craindre aux Européens un retour du pays à une posture plus isolationniste. Le parapluie militaire américain et le soutien à l’Ukraine s’en trouveraient menacés.

Un discours de plus en plus offensif face à la Chine

Si la Chine compte parmi les principaux partenaires commerciaux de l’Union européenne, cette dernière a musclé son discours face au pays, considéré depuis 2019 comme “partenaire, concurrent stratégique et rival systémique” par Bruxelles. Cette rivalité a conduit les Européens à prendre des mesures pour protéger leur économie et leurs intérêts.

Bien souvent, celles-ci ne ciblent pas ouvertement la Chine, mais constituent toutefois un moyen de contrer ses pratiques économiques jugées agressives. Comme l’outil de filtrage des investissements étrangers, mis en place à partir de 2020, ou celui contre les subventions étrangères sources de distorsion de concurrence, entré en vigueur en 2023. Cette même année, la Commission européenne a présenté une nouvelle stratégie pour “renforcer la sécurité économique” de l’UE. Celle-ci vise à filtrer davantage les investissements étrangers et à protéger les technologies sensibles de l’Europe. Si le document ne mentionne pas explicitement la Chine, le pays est tout particulièrement concerné.

L’Etat chinois a par ailleurs été spécifiquement visé par l’UE à plusieurs reprises au cours des dernières années. En 2021, les Vingt-Sept ont adopté des sanctions contre des responsables chinois en réaction à la répression de la minorité musulmane ouïgoure dans la région du Xinjiang. En 2022, le rapprochement sino-russe après l’invasion de l’Ukraine a contribué à une nouvelle dégradation des relations entre Bruxelles et Pékin. Les velléités chinoises de reprendre Taïwan n’aident pas non plus à apaiser la situation.

En octobre 2023, la Commission a notamment lancé une enquête sur les subventions de la Chine à son industrie des véhicules électriques, que les Européens soupçonnent d’être anticoncurrentielles. L’industrie photovoltaïque est aussi surveillée par l’exécutif européen, qui a annoncé le 3 avril dernier l’ouverture de procédures contre deux consortiums dans le secteur de l’énergie solaire.

Signe de ce refroidissement des rapports sino-européens, l’accord global sur les investissements, conclu en 2020 entre les deux parties après sept années de négociations, a été suspendu par l’UE et n’a toujours pas été ratifié.

Un équilibre à trouver avec l’Afrique

Au cours de la législature 2019-2024, l’Union européenne a tenté de renforcer ses liens avec l’Afrique. Un continent où d’autres puissances, dont la Chine et la Russie, espèrent également développer leur influence. Lors de la présidence française du Conseil de l’UE, les dirigeants de l’UE et de l’Union africaine, qui rassemble la quasi-totalité des Etats d’Afrique, ont signé une déclaration commune lors d’un sommet tenu à Bruxelles, en février 2022. Celle-ci amorce un partenariat renouvelé entre les deux parties.

A la clé figure notamment un programme d’investissement de 150 milliards d’euros en Afrique d’ici à 2030, dans le domaine des infrastructures en particulier. Un plan prévu dans le cadre de la stratégie “Global Gateway” de l’UE, qui doit contrer le projet chinois de nouvelle route de la soie. Mais en dépit de ces perspectives, les relations entre Européens et Africains sont loin d’être au beau fixe.

En Afrique, plusieurs pays – Mali, Niger ou encore Gabon – ont remis en cause leurs liens avec les puissances occidentales à la faveur de coups d’Etat militaires ces dernières années. Notamment avec la France, ancien Etat colonisateur. Dans les pays concernés, les nouveaux pouvoirs dénoncent la présence militaire française sur le continent africain et tendent à préférer d’autres alliés, à l’instar de la Russie. Le 2 avril dernier, le Sénégal a par ailleurs vu Bassirou Diomaye Faye accéder à la présidence. Personnalité politique antisystème, il entend lui aussi revoir les relations de son pays avec la France. En abandonnant par exemple le franc CFA, monnaie liée à l’histoire coloniale, que le Sénégal partage avec sept autres pays d’Afrique de l’Ouest.

Si les rapports euro-africains évoluent, les intérêts des deux parties n’ont toutefois pas totalement cessé de converger. Entre juillet 2023 et mars 2024, l’UE a conclu d’importants accords de développement économique avec la Tunisie, puis la Mauritanie et l’Egypte. Des pays qui se sont en échange engagés à mieux contrôler leurs frontières et l’émigration clandestine vers l’Europe. En décembre 2023, un accord de libre-échange a aussi été signé avec le Kenya.

Au Proche-Orient et au Moyen-Orient, une parole en quête de modération difficilement audible

Dans cette région du monde, les luttes d’influence entre puissances rivales sont également féroces. L’UE tente, non sans difficultés, de faire valoir une position modérée, pour y garantir un certain équilibre et favoriser la paix.

Comme dans le cadre du conflit israélo-palestinien, pour lequel elle milite de longue date en faveur d’une solution à deux Etats. Premier partenaire commercial d’Israël, mais aussi premier donateur d’aide au développement de la Palestine, l’UE a toujours reconnu la légitimité de l’Etat israélien, tout en se montrant critique d’un usage disproportionné de la force à l’égard des Palestiniens.

Une position réitérée lors de la guerre engagée par Israël contre le Hamas dans la bande de Gaza, après les attaques terroristes massives du mouvement islamiste le 7 octobre. Lors d’un sommet européen le 22 mars, les Vingt-Sept ont ainsi appelé à un “cessez-le-feu durable” à Gaza, tout en demandant la “libération inconditionnelle” des otages détenus par le Hamas. Les Européens peinent cependant à se faire entendre. En raison de la radicalité des parties prenantes notamment.

Avec d’un côté le gouvernement israélien de Benyamin Netanyahou, comptant des ministres d’extrême droite qui militent pour la poursuite de la colonisation en Cisjordanie. Et de l’autre la Palestine, divisée entre la Cisjordanie dirigée par une Autorité palestinienne au pouvoir très relatif, et la bande de Gaza, aux mains du Hamas. Un mouvement islamiste classé comme organisation terroriste par l’UE.

Autre dossier très complexe pour l’UE : l’Iran. En 2015, elle était parvenue à un accord historique sur le nucléaire iranien, avec l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni, les Etats-Unis, la Chine et la Russie. En échange de la limitation du programme nucléaire de la république islamique, les signataires de l’accord s’engageaient à une levée des sanctions économiques contre Téhéran. Mais en 2018, les Etats-Unis dirigés par Donald Trump se sont unilatéralement retirés de l’accord.

Malgré les tentatives de l’UE de mettre en place un système d’échanges commerciaux pour contourner les sanctions américaines et sauver le traité, l’Iran a ensuite cessé de le respecter. Une évolution qui a contribué à tendre les rapports entre Bruxelles et Téhéran. L’UE a adopté de nouvelles sanctions contre l’Iran en 2022, pour dénoncer la répression des manifestations qui ont suivi la mort de l’étudiante Mahsa Amini. Le soutien militaire de l’Iran à la Russie dans le cadre de la guerre en Ukraine, également sanctionné par l’UE, a encore envenimé les relations euro-iraniennes.

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