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Guerre en Ukraine : les Vingt-Sept valident l'utilisation des avoirs russes gelés pour armer Kiev

Les Vingt-Sept ont formellement approuvé l’utilisation des bénéfices générés par les actifs russes gelés dans l’Union européenne, mardi 21 mai. Une décision qui doit permettre de récupérer jusqu’à 3 milliards d’euros par an afin d’armer l’Ukraine.

Hadja Lahbib, ministre des Affaires étrangères belge (pays qui préside actuellement le Conseil de l’Union européenne), lors d’une conférence de presse mardi 21 mai annonçant l’adoption de l’accord de principe du 8 mai dernier par les Etats membres qui prévoyait l’utilisation des avoirs russes gelés pour aider Kiev - Crédits : Conseil de l’Union européenne

Les ministres des Affaires européennes ont validé mardi (21 mai), lors d’une réunion à Bruxelles, un accord de principe trouvé le 8 mai, qui devrait permettre de dégager entre 2,5 et 3 milliards d’euros par an en faveur de Kiev”, en utilisant les bénéfices générés par les avoirs de la Russie gelés dans l’UE, annonce BFM TV.

Le Parisien précise que “90 % [de ces avoirs] serviront à acheter des armes, et 10 % seront versés au budget de l’UE pour renforcer les capacités de l’industrie de défense ukrainienne”. “Cet accord intervient au moment où les États-Unis pressent leurs partenaires du G7 d’utiliser cette manne [financière], mais selon des modalités différentes”, poursuit le quotidien.

Entre 2 milliards et demi et 3 milliards d’euros” par an pour armer l’Ukraine

Il y a, dans l’UE, 210 milliards d’euros qui appartiennent à la Banque centrale de Russie. Cela représente les deux tiers des avoirs russes gelés à travers le monde depuis l’invasion de l’Ukraine”, souligne RFI. “Ce sont [les revenus financiers des avoirs] qui seront utilisés et non le capital” en lui-même, souligne la radio. Des actifs russes gelés qui “sont logés dans leur quasi-totalité auprès d’Euroclear, une société de services financiers internationaux basée en Belgique” [La Libre].

Selon la Commission européenne, le bénéfice annuel généré par ces avoirs pourrait se situer “entre 2 milliards et demi et 3 milliards d’euros, et [son] utilisation pourra être assez rapide, puisque depuis le 15 février, les dépositaires ont l’ordre de ne plus toucher aux revenus de ces avoirs et de ne pas distribuer de dividendes”, détaille RFI.

Si le ministre de la Justice ukrainien, Denys Maliouska, estime que ces 3 milliards d’euros potentiels ne constituent “presque rien” par rapport aux besoins de l’Ukraine, qui s’élèvent à plusieurs “centaines de milliards” d’euros, il salue tout de même un “bon premier pas”, rapporte L’Indépendant.

L’Ukraine devrait recevoir la première tranche [d’aides liées à l’utilisation des avoirs russes] en juillet”, ont fait savoir des diplomates européens [Reuters].

Un plan d’aide américain

De leur côté, “les ministres des Finances du G7 qui se réunissent à partir de jeudi à Stresa en Italie discuteront d’un plan américain visant à accorder à l’Ukraine jusqu’à 50 milliards de dollars de prêt garanti par les futurs bénéfices générés par les actifs russes immobilisés”, rapporte le Financial Times. Une proposition de l’administration Biden qui constitue une “voie intéressante, à approfondir”, selon une source au Trésor italien de l’AFP [BFM TV].

Il est essentiel que nous veillions à ce que l’Ukraine bénéficie du soutien dont elle a besoin pour équiper son armée, financer les services essentiels et [se] reconstruire à moyen et long terme”, a déclaré la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, à l’approche de la prochaine réunion du G7 [Ukrinform]. Elle a par ailleurs exhorté les pays membres du forum à “continuer à lutter contre le contournement des sanctions par la Russie”, cite l’agence de presse ukrainienne.

Il n’y a pas de contradiction” entre les propositions des Etats-Unis et de l’UE, affirme une source diplomatique européenne [BFM TV]. “Les profits des avoirs gelés en Europe pour 2024 seront affectés à l’aide à l’Ukraine, selon les modalités adoptées mardi, et une discussion aura lieu pour la suite, sur la base notamment de la proposition américaine”, poursuit cette même source citée par la chaîne d’information en continu.

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