Revue de presse 
“Viktor Orbán a déclaré aux médias d’Etat, après la réunion, qu’il était arrivé à Paris [mercredi 26 juin] dans le cadre de la troisième étape de sa tournée de négociations européennes, après Berlin et Rome”, indique le quotidien hongrois Népszava, en rappelant que “la Hongrie assurera la présidence tournante [du Conseil de l’UE] à partir du 1er juillet 2024″. Des visites successives à l’étranger pour le chef de gouvernement, destinées à présenter les priorités de la présidence hongroise à ses homologues.
“L’entretien sera l’occasion de préparer le Conseil européen des 27 et 28 juin sur le renouvellement des institutions européennes et les priorités du prochain agenda stratégique de l’Union européenne pour la mandature”, avait par ailleurs indiqué l’Elysée dans un communiqué mardi 25 juin [Les Echos].
Opposition sur l’aide à l’Ukraine
Réunis pour un déjeuner de travail, les deux dirigeants ont discuté du “soutien à l’Ukraine et à l’industrie européenne de la défense, un sujet particulièrement épineux au regard des positions tenues par Budapest depuis le début de l’invasion russe”, rapporte Euronews. Viktor Orbán est notamment opposé à “la politique européenne d’aide à l’Ukraine, [sachant que] Budapest bloque depuis des mois un chèque de plus de 6 milliards d’euros pour soutenir militairement Kiev”, rappelle RTL.
De son côté, Emmanuel Macron a souligné lors de cette discussion “l’enjeu du soutien à l’Ukraine” [Les Echos]. Selon Le Monde, “la Hongrie [prône] le renforcement de l’industrie de la défense européenne et affirme partager avec la France l’objectif d’autonomie stratégique. Mais [plus généralement] sur la guerre en Ukraine, ses positions vont à l’encontre de celles de la majorité des Etats membres”.
“Top jobs” et compétitivité
Les discussions entre Emmanuel Macron et Viktor Orbán ont aussi porté sur “l’attribution des principaux postes clés à Bruxelles, alors que la reconduite d’Ursula von der Leyen à la tête de la Commission européenne se fait de plus en plus concrète”, fait savoir Euronews.
Le Premier ministre hongrois est opposé à “la façon dont sont attribués les hauts postes de l’Union européenne, excluant selon lui certains Etats membres en raison des affiliations politiques de leurs dirigeants”, constate la chaîne de télévision. “Les plus hauts responsables de l’UE devraient représenter tous les Etats membres, et pas seulement les gauchistes et les libéraux”, s’était indigné le dirigeant hongrois sur son compte X, mardi 25 juin, alors que certains noms pour les “top jobs” se confirmaient [Les Echos].
Un avis qu’il partage avec son alliée européenne, la Première ministre italienne Giorgia Meloni. “Les deux dirigeants de droite radicale et nationaliste ont pour objectif de peser dans les négociations en cours pour les postes clés dans les institutions européennes [qui] seront discutés […] lors [du] Conseil européen”, lequel s’ouvre ce jeudi [L’Opinion].
Emmanuel Macron et Viktor Orbán ont néanmoins trouvé un terrain d’entente sur un autre sujet abordé hier. Paris a apporté son soutien au “renforcement de l’économie européenne” présent dans le programme de la future présidence du Conseil de l’UE, a déclaré le Premier ministre hongrois à l’issue de son entretien avec le président français, rapporte Népszava.
Tournée européenne
Paris n’est pas la seule capitale que Viktor Orbán aura visité ces derniers jours. Mais cette “tournée européenne du Premier ministre hongrois se fait dans une ambiance tendue. Viktor Orbán a récemment critiqué la politique migratoire de l’Allemagne”, lors de son entretien avec le chancelier Olaf Scholz à Berlin vendredi 21 juin, indique Euronews.
Le leader hongrois s’est également “rendu à Rome, lundi, où il a rencontré la Première ministre Giorgia Meloni”, rappellent Les Echos. “Il entretient aussi de bonnes relations avec Marine Le Pen, mais aucune rencontre entre la dirigeante du [Rassemblement national] et M. Orbán n’était prévue ce mercredi” lorsque le chef du Fidesz était à Paris, rapporte le média.
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