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Elections européennes 2024 : ces pays où l’extrême droite est arrivée en tête

Si le Rassemblement national a largement remporté les élections européennes en France dimanche 9 juin, il n’est pas le seul parti d’extrême droite à terminer la course en tête parmi les Vingt-Sept.

En France, le Rassemblement national a recueilli 31,37 % des suffrages lors des élections européennes, dimanche 9 juin. Avec un tel score, la liste menée par Jordan Bardella représentera la plus importante délégation d’un parti national dans le futur Parlement européen, avec 30 sièges au sein du groupe Identité et démocratie (ID). Mais le succès de l’extrême droite française n’est pas un cas isolé dans les Etats membres.

L’extrême droite en tête dans quatre autres pays

En Italie, en Autriche, en Hongrie et en Belgique, l’extrême droite termine également première du scrutin. Ses élus devraient soit rejoindre l’un des deux groupes d’extrême droite au Parlement européen, ID ou ECR (Conservateurs et réformistes européens) soit figurer parmi les non-inscrits.

Fratelli d’Italia, le parti de la Première ministre italienne Giorgia Meloni, sort renforcé des élections européennes, avec 28,77 % des voix (résultats provisoires), loin devant le Parti démocrate à 24,1 %. Pour la mandature 2024-2029, Fratelli d’Italia fait plus que doubler le nombre de ses eurodéputés au sein du groupe ECR, de 10 à 24.

Côté autrichien, le Parti de la liberté (FPÖ) bat d’une courte tête le Parti populaire autrichien (ÖVP), formation conservatrice au pouvoir en coalition avec les Verts. Avec six sièges obtenus (25,7 % des voix, résultats provisoires), le FPÖ multiplie lui aussi le nombre de ses élus par deux au sein du groupe ID.

En Hongrie, le Fidesz du dirigeant nationaliste Viktor Orbán domine de loin ces élections européennes mais sa victoire a un arrière-goût amer. Car la liste de Tisza, parti de centre droit récemment fondé par Péter Magyar, ancien proche du pouvoir devenu opposant, rafle 29,6 % des suffrages (résultats provisoires). Le Fidesz, qui siège parmi les non-inscrits au Parlement européen, en récolte quant à lui 44,79 % contre près de 53 % en 2019.

En Belgique enfin, le parti nationaliste flamand Vlaams Belang termine aussi premier du scrutin. Avec 14,5 % des voix, le nombre de ses eurodéputés qui siègent dans le groupe Identité et démocratie (3) reste stable.

Percée de l’extrême droite en Allemagne et aux Pays-Bas

Outre-Rhin, l’alliance conservatrice CDU/CSU arrive largement en tête de l’élection, avec 30 % des voix. Mais le parti d’extrême droite AfD finit deuxième, avec 15,9 % des suffrages, malgré ses déboires de fin de campagne. La tête de liste Maximilian Krah, qui ne siègera finalement pas avec les autres élus de sa formation politique, avait notamment tenu des propos polémiques, estimant qu’un “SS n’était pas automatiquement un criminel”.

Des paroles qui avaient valu à l’AfD une exclusion du groupe Identité et démocratie dans le Parlement européen sortant, mais qui ne l’ont pas empêchée de devancer les sociaux-démocrates du chancelier Olaf Scholz (13,9 % des voix) lors des élections du 9 juin.

Aux Pays-Bas, le Parti pour la liberté (PVV) de Geert Wilders termine aussi deuxième, avec 17,7 % des voix (résultats provisoires). Ce qui lui permet d’obtenir six eurodéputés qui siégeront avec Identité et démocratie, contre un seul non-inscrit jusqu’alors. La formation d’extrême droite, qui avait remporté les élections législatives néerlandaises en novembre dernier, s’est toutefois inclinée face à la coalition entre sociaux-démocrates et écologistes, créditée de 21,6 % des votes.

En Pologne pour finir, le parti Droit et Justice (PiS) talonne la Plateforme civique du Premier ministre de centre droit Donald Tusk, avec respectivement 36,16 % et 37,06 % des voix. Si son score reste élevé, la formation ultranationaliste au pouvoir de 2015 à 2023 perd néanmoins sept eurodéputés au sein du groupe des Conservateurs et réformistes européens.

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1 commentaire

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    Adrien31

    Ce vote fait peur, mais il fait peur pourquoi mais surtout, à qui ? Si les français votants (le vote devrait être obligatoire en France), on donné gain de cause au Rassemblement National de Bardella, c’est qu’il y a de bonnes raisons et l’insécurité est une raison, qui a toujours été valable, qui l’est plus que jamais et pour de bonnes raisons, largement médiatisées et rapportées par le ministère de l’Intérieur (émeutes de juin 2023 et ses 1 millards de dégâts matériels, terrorisme islamiste, guerres de gangs, mafias, trafic de drogue, agressions dans l’espace public, immigration clandestine, immigration massive non quantifié et coûteuse apportant son lot de délictueux et criminels, etc).

    La France n’a jamais connu le RN au pouvoir, l’idée même d’en faire l’expérience, pour voir si les prédicateurs annonçant un drame national, auraient raison, rend cette actualité passionnante. 

    Si le RN ne fait pas ce qu’il a dit, ne tient pas ses engagements au maximum escompté, il n’en sera que plus discrédité, bien que depuis 2017 (et avant) d’autres ont fait de fausses promesses et des choix, les discréditant totalement, eux aussi.

    Ce qui est sûr, c’est que tout ne va pas changer radicalement pour la France, car le RN, ne souhaite pas sortir de cette technocratie élitiste, qu’est l’UE. 

    Je crois que beaucoup de votants, seront très déçus.