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A quelle participation peut-on s’attendre le 30 juin prochain ? Selon les chiffres des différents instituts de sondage, la mobilisation des électeurs pourrait atteindre 63,6 % au premier tour des élections législatives anticipées, ce dimanche.
L’affluence dans les bureaux de vote serait ainsi beaucoup plus importante que lors du scrutin de 2022, pour lequel seulement 47,5 % des Français s’étaient rendus aux urnes. A titre de comparaison, la participation avait atteint 51,5 % lors des élections européennes du 9 juin dernier.
Mobilisation, procurations… vers une participation record ?
Si elle atteignait 63,6 % dimanche, la participation se rapprocherait du niveau des législatives de 2002, lorsque 64,4 % des électeurs avaient voté lors du premier tour.
Selon le dernier Rolling de l’Ifop, les retraités se mobiliseraient davantage que les jeunes (72 % de participation chez les plus de 65 ans contre 58 % chez les 18-24 ans). Le regain d’intérêt pour le scrutin s’observe toutefois dans toutes les catégories de la population.
La participation sera-t-elle aussi forte que prévue ? Un premier indice semble aller dans ce sens, puisque le nombre de procurations établies par les Français a bondi ces dernières semaines. A quelques jours du premier tour, environ 1,9 million de procurations ont été enregistrées, selon les derniers relevés du ministère de l’Intérieur obtenus par Libération. Un chiffre bien supérieur au scrutin de 2022 (1 million de procurations au premier tour des législatives) ou à celui des européennes de 2024 (moins de 900 000 procurations).
Pour autant, il n’est pas certain que le nombre de ces procurations ne reflète complètement un regain d’intérêt chez les électeurs. Les personnes qui ont l’habitude d’aller voter ont été prises de court par la décision d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale, et les élections législatives se tiennent pour la première fois en période estivale. Bon nombre de Français avaient sans doute déjà prévu d’autres activités loin de leur bureau de vote, en particulier dans les catégories sociales les moins abstentionnistes (cadres, professions intermédiaires…).
Si le chiffre de 63,6 % se confirmait dimanche, il marquerait toutefois un coup d’arrêt à la baisse structurelle de la participation aux élections législatives en France depuis 1978 (82,8 % de participation). A qui profitera cette mobilisation des électeurs ? Réponse partielle le 30 juin, puis définitive le 7 juillet.
Le niveau de participation indiqué dans cet article pour le premier tour des élections législatives anticipées du 30 juin est calculé en obtenant la moyenne des cinq dernières enquêtes d’opinion publiées par les instituts.
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