Elections législatives : qu'indiquent les sondages ?

La décision d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale, communiquée au soir des élections européennes du 9 juin dernier, a pris de court les Français, les médias et les responsables politiques. Dès le lendemain, les instituts de sondage se sont intéressés aux intentions de vote des électeurs pour cette nouvelle échéance électorale. Depuis, les études d’opinion se succèdent.

Pour mieux s’y retrouver parmi ce flot de sondages, nous vous proposons un agrégateur. Celui-ci permet de visualiser plus finement l’évolution des intentions de vote des Français pour le premier tour de ces élections législatives anticipées le 30 juin, de sondage en sondage, depuis l’annonce de la dissolution jusqu’au scrutin. Des chiffres nationaux à prendre toutefois avec précaution, tout particulièrement à l’approche d’une compétition qui se joue circonscription par circonscription et au scrutin majoritaire à deux tours. 

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Depuis le 10 juin 2024, lendemain des élections européennes et de l’annonce de la dissolution, nous avons recensé 28 études d’opinion consacrées aux élections législatives anticipées dans notre agrégateur de sondages. Dans chacune d’entre elles, le Rassemblement national (RN) est donné en tête des intentions de vote des Français. Le camp nationaliste se stabilise autour des 36 % dans les derniers sondages.

Il devance assez nettement le Nouveau Front populaire (NFP). Cette coalition électorale rassemble les principaux partis de gauche (Parti socialiste, La France insoumise, Parti communiste français, Les Ecologistes) et quelques formations politiques moins importantes (Place publique, Génération.s…). Elle s’est formée dans les jours qui ont suivi la dissolution de l’Assemblée nationale. Dans les sondages successifs, les intentions de vote des électeurs pour le NFP ont progressivement augmenté, passant de 23 % dans les premières études d’opinion, à plus de 28 % en moyenne dans les dernières.

Le troisième bloc important est celui de la majorité présidentielle, qui regroupe notamment Renaissance, le MoDem et Horizons. Depuis les premiers sondages à l’annonce de la dissolution, l’alliance de centre-droit s’est stabilisée autour de 20 % des intentions de vote. 

Plus loin, le parti Les Républicains se situe en moyenne autour de 8 % des intentions de vote, bien en deçà de son score de 2022. Lors des premières études d’opinion sur les élections législatives de 2024, il atteignait un maximum de 9 % d’intentions de vote.

Quant au parti d’Eric Zemmour, Reconquête, il continue de chuter, passant de 5 % des intentions de vote au lendemain des élections européennes à moins de 2 % en moyenne aujourd’hui.

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Notre méthodologie

Les partis présents sur cette infographie sont ceux qui sont régulièrement testés dans les études d’opinion des instituts de sondage concernant les élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet 2024.

A chaque parti, coalition ou camp est attribué une courbe. Celle-ci est obtenue par “rolling” : elle suit la moyenne des trois derniers sondages en date et évolue donc à chaque nouvelle étude d’opinion publiée. Concrètement, si un parti a obtenu 24 %, 25 % et 26 % d’intentions de vote lors des trois derniers sondages, sa courbe d’évolution se situera à hauteur de 25 %, ce qui équivaut à la moyenne des trois sondages.

Cette méthode permet de “lisser” les résultats des sondages successifs et d’éviter de trop grandes variations d’une étude d’opinion à l’autre. La tendance des intentions de vote pour chaque parti permet alors d’être observée plus finement, sur le moyen terme et non à plusieurs instants donnés, offrant ainsi une photographie plus large de l’évolution des intentions de vote des Français aux élections législatives anticipées.

Sur l’infographie, les résultats des différents partis ou camp pour chacun des sondages pris en compte sont consultables sous forme de points, au second plan. Ils peuvent ainsi être comparés avec la courbe d’évolution de la tendance d’intention de vote de chaque parti ou camp.

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