Touteleurope.eu est le site pédagogique de référence sur les questions européennes : Qui sommes-nous ?

Logo Toute l'Europe

L'Essentiel des Européennes

L'Essentiel des Européennes #13 - 37 listes candidates et un nouveau débat en France | Le "je t'aime, moi non plus" des extrêmes droites européennes

La 13e édition de votre newsletter est arrivée ! Cette semaine, on se penche sur les 2 997 candidats aux élections européennes en France, répartis en 37 listes. On fait aussi un petit tour sur le plateau de LCI, puisque les principales têtes de liste ont débattu mardi soir, avant d’aller en Espagne, où se sont réunis les nationalistes dimanche dernier. Une fois n’est pas coutume, on termine avec un quiz et en musique !

Pour recevoir cette newsletter sur les élections européennes chaque mercredi, abonnez-vous gratuitement !

Les 37 listes françaises

Record. C’est officiel, on connaît le nombre de listes qui seront soumises au vote des électeurs français lors des élections européennes des 8 et 9 juin. Samedi matin, le ministère de l’Intérieur a publié au Journal officiel un arrêté “fixant les listes candidates à l’élection des représentants au Parlement européen”. Cette année, un nouveau record a été battu avec pas moins de 37 listes candidates, soit trois de plus que pour le scrutin de 2019.

Qui êtes-vous ? Parmi les listes candidates, on trouve évidemment les partis traditionnels (RN, majorité présidentielle, PS, LFI, LR, Les Ecologistes), quelques formations moins importantes mais habituées aux scrutins nationaux (Lutte ouvrière, Parti animaliste, Les Patriotes), mais également des listes plus confidentielles, aux revendications parfois… floues. Citons ainsi la liste “Free Palestine”, au nom évocateur, portée par Nagib Azergui, ou un certain M. Fidèl, tête de liste “Pour une humanité souveraine”. De nombreux mouvements d’extrême gauche (Parti révolutionnaire Communistes, Parti des travailleurs…) ou écologistes (Paix et décroissance, La Ruche citoyenne…) ont aussi présenté des candidats. Sans oublier la liste “Droits du parent et de l’enfant”, menée par Gaël Coste-Meunier.

Calculettes. Quelques chiffres, compilés par vos serviteurs. 2 997 personnes sont officiellement candidates aux élections européennes de 2024 en France. 1 505 sont des hommes, 1 492 sont des femmes. Parmi les 37 têtes de liste, on compte 25 hommes et 12 femmes. Rapporté à la population française, on compte ainsi 1 candidat pour 16 250 électeurs. Pour rappel, aux élections européennes de 2019, 19 des 34 listes avaient récolté moins de 1 % des voix. A elles toutes, elles compilaient au total 2,87 % des suffrages exprimés. En dernière position, la liste “Neutre et actif” avait recueilli 1 321 votes dans toute la France. Quelle liste lui succédera comme lanterne rouge en 2024 ?

Dans le reste de l’actu en France

Les huit principales têtes de liste se sont retrouvées pour un nouveau débat mardi soir sur LCI. Au menu : la défense européenne, les relations avec Israël et la Palestine, l’économie européenne face à la Chine et les Etats-Unis, l’énergie et les questions migratoires. Une confrontation à retrouver en replay ici.

La liste Parti socialiste-Place publique, menée par Raphaël Glucksmann, a dévoilé son programme la semaine dernière. Avec ses 338 mesures, l’alliance progressiste compte faire de l’Europe une puissance “écologique”, “sociale”, “juste et intègre”. Parmi les priorités de la liste socialiste, on retrouve un fonds européen de défense doté de 100 milliards d’euros, la fin des passoires thermiques, ou encore la lutte contre l’inflation alimentaire (plus d’informations à venir sur notre site). Les sociaux-démocrates français sont parmi les derniers à avoir présenté leurs mesures, après La France insoumise, les Ecologistes, le Rassemblement national, les Républicains, ou encore Renaissance.

La situation en Nouvelle-Calédonie a obligé les candidats aux européennes à prendre position sur ce dossier. La tête de liste Renaissance, Valérie Hayer, a appelé à un retour au calme et à l’ordre sur l’archipel. De son côté, le candidat LR François-Xavier Bellamy soutient la réforme du gouvernement, alors que la réunion du Congrès qui doit entériner la révision constitutionnelle devait se tenir fin juin. L’Insoumise Manon Aubry demande quant à elle l’abandon du texte, tandis que l’écologiste Marie Toussaint souhaite qu’un médiateur entre l’Etat et les habitants soit désigné.

La tradition voulant que le corps enseignant vote davantage à gauche que le reste de la population française devrait une nouvelle fois se confirmer au cours des élections européennes du 9 juin. Selon un sondage d’OpinionWay, 1 professeur sur 4 (25 %) compte voter pour la liste PS-Place publique emmenée par Raphaël Glucksmann. Il devance l’écologiste Marie Toussaint (17 %), le Rassemblement national (15 %) et la liste de la majorité présidentielle (11 %). La France insoumise et Manon Aubry n’arrivent qu’en cinquième position des intentions de vote des enseignants (9 %).

Extrême droite : “je t’aime, moi non plus”

A droite toute. Les extrêmes droites européennes avaient rendez-vous à Madrid le week-end dernier. Dimanche, le parti nationaliste espagnol Vox a réuni ses camarades eurosceptiques, parmi lesquels les Portugais de Chega et les Français du Rassemblement national. La présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, s’est contentée d’envoyer un message vidéo aux près de 10 000 participants, tout comme le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán. A l’inverse, le nouveau président argentin libertarien, Javier Milei, et la patronne du RN, Marine Le Pen, ont fait le déplacement. La triple candidate à l’élection présidentielle en France a défendu le “combat politique commun” mené par Vox et le RN des deux côtés des Pyrénées.

Unité de façade ? Il est toutefois difficile d’affirmer que toutes ces personnalités sont unies dans une même bataille au niveau international. Pour preuve, le RN et Vox ne siègent pas sur les mêmes bancs au Parlement européen. Les extrêmes droites y sont en effet divisées en deux groupes politiques : le premier, les “Conservateurs et réformistes européens” (CRE), comprend les Frères d’Italie de Giorgia Meloni, les eurosceptiques polonais de Droit et Justice (PiS), ou encore les Espagnols de Vox. Le second, “Identité et démocratie” (ID), abrite par exemple les eurodéputés du RN, de la Ligue italienne et de l’AfD allemande. Plusieurs désaccords séparent les deux groupes, tels que le rapport à la Russie. Les Conservateurs et réformistes européens sont plutôt atlantistes et pro-Ukraine, là où les partis alliés au Rassemblement national sont réputés plus proches de Moscou.

Pommes de discorde. Pour ne rien arranger aux relations entre ces différentes formations d’extrême droite, plusieurs partis politiques sont considérés comme trop sulfureux par leurs potentiels alliés. A l’image des ultranationalistes allemands de l’AfD. On a d’ailleurs appris mardi que le Rassemblement national de Jordan Bardella avait décidé de rompre avec le parti outre-Rhin, après que sa tête de liste aux européennes a affirmé qu’un “SS n’était pas automatiquement un criminel”. Une alliance des extrêmes droites au Parlement européen ne semble pas d’actualité.

Dans le reste de l’actu en Europe

La nouvelle coalition aux Pays-Bas met mal à l’aise la famille centriste européenne. L’extrême droite de Geert Wilders a annoncé un contrat de gouvernement entre son parti, le PVV, et trois autres formations politiques, dont les libéraux du VVD. La présidente du groupe Renew Europe au Parlement européen et tête de liste en France, Valérie Hayer, a fait part de sa “désapprobation totale” et de sa “vive inquiétude” quant à la présence des alliés de Renaissance au sein de la coalition. “Le PVV est à l’opposé de ce que nous défendons sur les valeurs, l’état de droit, l’économie, le climat, et bien sûr l’Europe”, écrit-elle, précisant qu’elle réunirait tous les partis centristes européens le 10 juin, au lendemain du scrutin.

Et sinon, au niveau européen, les principaux Spitzenkandidaten ont débattu mardi, à l’invitation de Bruegel et du Financial Times. Le replay est ici (en anglais). Ils se retrouvent pour un grand débat ce jeudi 23 mai à 15 heures.

En Belgique, le joueur de foot Amadou Onana organise un tournoi en collaboration avec le Parlement européen, le 25 mai. Objectif : inciter les jeunes à voter le 9 juin. Et en Finlande, les femmes sont pour la première fois majoritaires parmi l’ensemble des candidats aux élections européennes.

Enfin, près d’un million d’habitants de Moldavie, un Etat en-dehors de l’UE, ont reçu la citoyenneté roumaine, nous apprend La Croix. Pour le scrutin, la Roumanie va ouvrir 52 bureaux de vote chez sa voisine, candidate à l’adhésion européenne.

Les principales listes candidates aux élections européennes se stabilisent dans les sondages. Le Rassemblement national reste à 31,6 % d’intentions de vote en moyenne, loin devant la majorité présidentielle, donnée à 16,3 %, comme le semaine passée. Stabilité également de mise pour la liste Parti socialiste-Place publique, à 13,8 % (+0,1 point).

Grosse chute en revanche pour la liste de La France insoumise, qui passe de 8 % à 7,3 % en moyenne sur les derniers sondages. Elle se retrouve au même niveau que Les Républicains (7,3 %, stable). Progression similaire enfin pour Les Ecologistes et Reconquête, qui passent de 5,9 % d’intentions de vote en moyenne la semaine dernière, à 6,2 % cette semaine.


Agenda

  • Mercredi 22 mai, 18 heures : réunion publique de Léon Deffontaines (PCF) à la salle Marcel Jorion d’Avion (Pas-de-Calais).
  • Mercredi 22 mai, 19 heures : meeting de Valérie Hayer (Renaissance) à la salle Le Reflet de Saint-Berthevin (Mayenne), en présence du Premier ministre Gabriel Attal.
  • Jeudi 23 mai, 15 heures : débat européen entre les Spitzenkandidaten, diffusé sur France info, canal 27.
  • Jeudi 23 mai, 19 heures : réunion publique de Marie Toussaint (Les Ecologistes) au Théâtre l’Île Ô à Lyon (Rhône).
  • Jeudi 23 mai, 19 heures : meeting de Manon Aubry (LFI) au 44 boulevard du capitaine Gèze à Marseille (Bouches-du-Rhône), en présence de Jean-Luc Mélenchon.
  • Jeudi 23 mai, 20h15 : débat entre Jordan Bardella, tête de liste du RN, et Gabriel Attal, Premier ministre, dans l’émission “L’Evénement, les européennes 2024” sur France 2.
  • Vendredi 24 mai, 19 heures : meeting de Jordan Bardella (RN) à l’espace François Mitterrand d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), en présence de Marine Le Pen.
  • Samedi 25 mai, 15 heures : meeting de Raphaël Glucksmann (PS-PP) à la salle Georges-Vigier de Brest (Finistère), en présence d’Olivier Faure.
  • Samedi 25 mai, 15 heures : meeting de Manon Aubry (LFI) aux Docks de Paris à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), en présence de Jean-Luc Mélenchon.
  • Samedi 25 mai, 18h30 : meeting de François-Xavier Bellamy (LFI) au parc des expositions de Charolles (Saône-et-Loire).
  • Samedi 25 mai, 18h30 : réunion publique de Léon Deffontaines (PCF) au stade de Pechbonnieu (Haute-Garonne).
  • Lundi 27 mai, 0 heure : début de la campagne officielle des élections européennes en France et mise en place des emplacements d’affichages électoraux.
  • Lundi 27 mai, 18h30 : meeting de Jean-Luc Mélenchon (LFI) au Grand Kursaal de Besançon (Doubs).
  • Lundi 27 mai, 20h30 : débat entre les principales têtes de listes aux élections européennes, diffusé sur BFM TV.

Majorité qualifiée

A la lecture des programmes des différents candidats, on relève certaines propositions communes à plusieurs listes. Par exemple, Les Ecologistes, la majorité présidentielle ou encore la liste Parti socialiste-Place publique défendent la fin de l’unanimité au profit d’un passage à la majorité qualifiée au sein du Conseil de l’UE.

L’essentiel des actes législatifs européens (80 %) passent par la procédure législative ordinaire. Celle-ci implique un vote du Parlement européen puis du Conseil de l’UE qui réunit les ministres des Etats membres. Dans cette seconde institution, le vote repose la plupart du temps sur la majorité qualifiée : pour être adopté, un texte doit recueillir l’approbation au minimum de 55 % des pays (15 sur 27), représentant au moins 65 % de la population totale de l’UE. Une majorité qualifiée dite “renforcée” (72 % des Etats représentant 65 % de la population européenne) s’applique également à un nombre restreint de sujets.

Enfin, certaines décisions sensibles doivent être prises à l’unanimité des membres. C’est notamment le cas des questions de politique étrangère et de défense, de fiscalité, d’élargissement ou encore de modification des traités.

Au Conseil européen, les décisions sont prises par consensus, à de très rares exceptions près. Ce qui revient de facto à une forme d’unanimité, puisqu’il donne un droit de véto à chaque Etat membre.

Dans l’Union européenne, 15 villes comptent au moins un million d’habitants. Saurez-vous toutes les retrouver ? Testez vos connaissances avec notre quiz, ici.

Et découvrez ici tous nos autres quiz pour mesurer vos connaissances sur l’Union européenne.

Alors que le championnat de France de Ligue 1 s’est clôturé dimanche dernier (sur un bilan plus que mitigé pour les équipes préférées des membres de la rédaction), les fans de football se tournent désormais vers l’Euro 2024. La compétition verra s’affronter du 14 juin au 14 juillet les meilleures nations européennes en Allemagne. A trois semaines du coup d’envoi, le sélectionneur de l’Equipe de France, Didier Deschamps a dévoilé jeudi sa liste de 81 candidats 25 joueurs qui tenteront de ramener la coupe à la maison.

A chaque compétition, son hymne officiel. Celui de l’Euro 2024 a été dévoilé le 10 mai dernier. Intitulé “Fire”, il réunit le groupe de musique électronique italien Meduza, les Américains de OneRepublic et la chanteuse pop allemande Leony. Le morceau parviendra-t-il à remplacer l’indétrônable “Freed from desire” de Gala dans le cœur des supporters des Bleus ? Premier élément de réponse dans moins de trois semaines.


Quitter la version mobile