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L'Essentiel des Européennes

L’Essentiel des Européennes #14 - Le sprint final est lancé | Les enjeux de la campagne en Allemagne | Un Diable rouge incite au vote

Pour notre 14e rendez-vous, on fait le point sur les derniers instants de la campagne en France, à une dizaine de jours du scrutin. Détour en Allemagne, pour visualiser l’état des forces en présence dans le pays le plus peuplé de l’UE. Focus ensuite sur un footballeur belge attaché à la démocratie européenne, avant de terminer en musique en se remémorant l’un des moments les plus marquants de la mandature européenne qui s’achève.

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L'essentiel en France

Dernière ligne droite

Sprint final. Depuis ce lundi 27 mai, 00h00, la campagne pour les élections européennes a officiellement débuté en France. Pas de gros changement nous direz-vous, puisque les candidats enchaînent les meetings et les interventions médiatiques depuis des semaines, voire des mois. Mais cette date marque en quelque sorte le lancement du sprint final pour les 38 listes engagées dans ce scrutin. Elles peuvent par exemple coller leurs affiches de campagne sur les panneaux électoraux prévus à cet effet devant les bureaux de vote. Le ministère de l’Intérieur a aussi rendu publiques les professions de foi fournies par les candidats, indispensables pour mieux comprendre le programme que porte chaque liste.

Plus d’espace. Médiatiquement, la campagne s’accélère aussi avec un débat entre têtes de liste avant-hier (lundi) sur BFM TV, un autre demain, jeudi, sur CNews et Europe 1, et un dernier mardi prochain sur France 2. Sans compter les nombreuses interviews et émissions consacrées aux principales têtes de liste de manière individuelle. Il faut dire que l’espace médiatique est dégagé pour les candidats ; depuis ce lundi, la période de réserve s’applique à l’ensemble du gouvernement pour garantir la neutralité de l’Etat lors de cette période électorale de deux semaines. Aucun ministre ne peut donc faire de nouvelles annonces publiques d’ici le scrutin. Les clips de campagne des différentes listes seront par ailleurs diffusés tout au long des deux semaines sur les chaînes de télévision et stations de radio du service public.

Silence absolu. Les meetings, eux aussi, s’enchaînent en cette fin de campagne. Objectif pour toutes les têtes de liste : diffuser leurs propositions le plus largement possible, galvaniser leurs troupes, conforter leur électorat et convaincre les derniers indécis. D’ici la fin de la semaine, de grands meetings nationaux seront organisés à Paris (Raphaël Glucksmann jeudi, Valérie Hayer samedi, Marie Toussaint et Jordan Bardella dimanche) ou Marseille (Raphaël Glucksmann samedi, Léon Deffontaines dimanche). Toute cette effervescence s’interrompra le vendredi 7 juin à minuit, lorsque la période de réserve débutera. Jusqu’au dimanche 9 juin, 20 heures, médias et politiques devront rester silencieux sur la campagne électorale, avant que les premières estimations des résultats ne tombent.

Si vous êtes absent, au travail ou en vacances le 9 juin, n’oubliez pas de faire une procuration pour laisser quelqu’un voter à votre place ! On vous explique la marche à suivre dans notre article, ici. Nouveauté cette année : les démarches peuvent être effectuées entièrement en ligne. Si vous voulez que votre voix compte, ne tardez pas !

Dans le reste de l’actu en France

On vous annonçait la semaine dernière que 37 listes candidates avaient été officiellement validées par le ministère de l’Intérieur en vue des élections européennes. Finalement, ce seront 38 listes qui se soumettront au vote des Français le 9 juin. Le ministère avait refusé de délivrer un reçu de la déclaration de candidature de la liste “Liberté démocratique française” ; une décision annulée par le Conseil d’Etat. Cette liste et sa composition ont ainsi été publiées au Journal officiel le jeudi 23 mai. Composée notamment d’anciens Gilets jaunes, elle est menée par Patrice Grudé. Ses candidats prônent la sortie de la France de tous les traités européens.

Mercredi, le “comité de soutien national” à la liste de Valérie Hayer a été inauguré. Présidé par l’ancien ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, il rassemble pour l’instant onze poids lourds de la majorité présidentielle. Elisabeth Borne, Jean-Pierre Raffarin, Richard Ferrand ou Renaud Muselier en font partie. Objectif : afficher le soutien de figures politiques de premier plan à la liste présidentielle, qui continue de baisser dans les sondages (lire plus bas).

Jeudi, le chef de file des socialistes, Raphaël Glucksmann, lançait “l’appel de Paris”. Un texte qui appelle à “bâtir une digue robuste face à l’extrême droite au Parlement européen et dans les Parlements nationaux”. Une attaque à peine voilée contre la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui n’exclut toujours pas de travailler avec des partis membres du groupe nationaliste des Conservateurs et réformistes européens (CRE) au Parlement européen, si elle est réélue. Dans le viseur également, le groupe Renew Europe, dont l’une des formations membres, le VVD aux Pays-Bas, a récemment signé un accord de coalition avec le parti d’extrême droite, le PVV de Geert Wilders. Frans Timmermans (ancien vice-président de la Commission), Nicolas Schmit (Spitzenkandidat du Parti socialiste européen) et Iratxe García Pérez (présidente du groupe S&D au Parlement européen) ont co-signé cet appel.

Le Parti animaliste enregistre un soutien de poids dans cette toute fin de campagne. Lundi, Brigitte Bardot a posté un message sur son compte X dans lequel elle appelle à “vote[r] animaliste”. “Au moins vous ferez des heureux, les animaux ont tant besoin de soutien”, ajoute-t-elle. Rien d’étonnant lorsqu’on sait que l’actrice avait déjà porté son choix sur ce mouvement lors des élections de 2019.

Dans une étude publiée jeudi, l’INA et la Fondation Jean Jaurès pointent la sous-médiatisation de la campagne des européennes en France. Le nombre d’articles publiés dans la presse et de sujets diffusés à la télévision et à la radio est en baisse de 23 % par rapport à la période précédant le scrutin de 2019. Une campagne aux enjeux fortement nationalisés, pointe cette étude, qui s’inscrit dans la suite logique du traitement médiatique des institutions européennes depuis cinq ans. Le nom de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, n’a par exemple été mentionné qu’à 12 reprises au journal télévisé de 20 heures de TF1 depuis le début de son mandat, en 2019.

L'essentiel en Europe

Que se passe-t-il en Allemagne ?

Changements. De l’agression physique d’un candidat social-démocrate aux propos polémiques de la tête de liste de l’extrême droite, la violence aura marqué la campagne électorale en Allemagne. Avec 30 % d’intentions de vote, les chrétiens-démocrates de la CDU-CSU (liés au PPE) font aujourd’hui la course en tête. La droite allemande, dont est notamment issue la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, profite de la popularité fragilisée du chancelier social-démocrate (SPD). Le parti d’Olaf Scholz est donné en troisième position dans les sondages (14 %), derrière les nationalistes de l’AfD (17 %). Quant aux écologistes, ils n’obtiendraient que 13 % des suffrages et tomberaient à la quatrième place, alors qu’ils étaient arrivés deuxièmes en 2019.

Tourmente. Reste que l’AfD est également affaiblie. Après une polémique sur des plans de “remigration” cet automne et des soupçons d’ingérences russe et chinoise en avril, la tête de liste nationaliste Maximilian Krah a de nouveau défrayé la chronique avec des propos sur les SS. Ces provocations ont conduit le Rassemblement national à rompre les liens avec ses alliés allemands cette semaine, alors qu’ils siégeaient sur les mêmes bancs au Parlement européen au sein du groupe Identité et démocratie (ID). Autre enjeu du scrutin : le score du nouveau parti BSW, fondé par la dissidente de Die Linke (gauche radicale), Sahra Wagenknecht. Critique sur l’immigration et le soutien à l’Ukraine, le mouvement atteint jusqu’à 7 % dans les sondages, grignotant du terrain sur Die Linke (3 %).

Récap’. L’Allemagne sera particulièrement scrutée le soir du 9 juin. Avec 96 élus, c’est la première délégation nationale au Parlement européen, devant la France (81 sièges). Les Allemands se répartissent aujourd’hui entre 6 groupes. Il y a d’abord le Parti populaire européen de centre droit (PPE, 30 élus), puis les Verts (25), les sociaux-démocrates (S&D, 16) et Renew Europe (libéraux, 7). Cinq eurodéputés siègent avec la gauche radicale (GUE/NGL) et un élu avec les Conservateurs et réformistes européens (CRE). Enfin, douze eurodéputés sont non-inscrits, dont une majorité de membres du parti d’extrême droite AfD, récemment exclus d’Identité et démocratie (ID). Un éclatement en partie dû à l’absence de seuil électoral pour avoir des élus en Allemagne. Raison pour laquelle de nombreuses formations obtiennent des sièges à Strasbourg, malgré des scores faibles.

Dans le reste de l’actu en Europe

Un grand débat en Europe. Cinq Spitzenkandidaten, prétendants à la présidence de la Commission européenne, se sont affrontés jeudi 23 mai. Parmi eux, les deux favoris : Ursula von der Leyen (PPE) et Nicolas Schmit (PSE). On vous propose ici un résumé de ce débat.

Verra-t-on une recomposition politique à l’extrême droite ? Le week-end dernier, Marine Le Pen a tendu la main à la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, dans les colonnes du Corriere della Sera. La triple candidate à la présidentielle française entend unir les partis nationalistes représentés au Parlement européen, actuellement divisés entre deux groupes (ID et ECR). On vous parlait la semaine dernière des divisions de ce côté de l’hémicycle.

En Autriche, les Verts sont dans la tourmente. Les écologistes avaient choisi une jeune activiste pour le climat comme tête de liste en début d’année. Depuis, la presse du pays a révélé une affaire de fausses rumeurs que la candidate aurait lancées. Des journalistes ont aussi rapporté qu’elle aurait envisagé de quitter sa famille politique après son élection en juin, pour rejoindre le groupe de gauche radicale au Parlement européen. Pas de chute libre pour autant dans les sondages : les écologistes autrichiens restent autour des 10 % d’intentions de vote.

Les futurs postes de commissaires européens (un par Etat membre) seront distribués après les élections. Mais avant même le scrutin, le sujet interroge dans plusieurs pays. En Lettonie, la coalition au pouvoir devra proposer un nom. L’actuel commissaire issu du pays balte, Valdis Dombrovskis, s’est dit prêt à rempiler pour un troisième mandat. Plus au sud, l’eurodéputé français de Renaissance, Pascal Canfin, a estimé auprès de Politico qu’une éventuelle nomination de la tête de liste socialiste en Espagne, Teresa Ribera, au poste de commissaire en charge du Pacte vert serait une “très, très bonne chose”.

Direction le Portugal, pour finir, où la commission nationale des élections peut recevoir des signalements de “fake news” via WhatsApp. L’organisme public a mis en place un numéro sur la messagerie pour permettre aux citoyens de dénoncer des cas de désinformation ou de publicité électorale illégale.

Les sondages en France
Les sondages en France, du 22 au 29 mai 2024

L’accélération des rendez-vous médiatiques entre différentes têtes de liste semble profiter à Jordan Bardella. Sa liste gagne un point dans les sondages par rapport à la semaine dernière (32,9 % contre 31,9 % en moyenne). Un score en hausse alors que nombre de médias estimaient que la tête de liste du RN était sortie perdante de son face-à-face avec le Premier ministre Gabriel Attal, diffusé en direct sur France 2 jeudi dernier.

La majorité présidentielle n’a semble-t-il pas bénéficié d’un hypothétique “effet Attal”, puisqu’elle baisse de nouveau dans les études d’opinion : 15,2 % d’intentions de vote en moyenne cette semaine contre 16,1 % la semaine passée. En baisse également, la liste emmenée par Raphaël Glucksmann, qui passe de 14,2 % à 13,6 %.

Stabilité de mise pour La France insoumise (7,6 % en moyenne, +0,3 point) et Les Républicains (7,3 %, -0,1 point). Les listes des Ecologistes et de Reconquête atteignent désormais 5,5 % d’intentions de vote en moyenne, continuant de se rapprocher lentement du seuil des 5 %, en-dessous duquel elles ne pourront pas envoyer de représentants au Parlement européen.


Agenda

  • Mercredi 29 mai, 19h30 : réunion publique de Nicolas Bay (Reconquête), à Pau (Pyrénées-Atlantiques).
  • Jeudi 30 mai, 18h30 : meeting de Raphaël Glucksmann (PS-PP) au Zénith de Paris.
  • Jeudi 30 mai, 21 heures : débat entre têtes de liste aux élections européennes en France, diffusé en direct sur CNews et Europe 1.
  • Vendredi 31 mai, 18 heures : réunion publique de François-Xavier Bellamy (LR), au Centre des Congrès d’Aix-les-Bains (Savoie).
  • Samedi 1er juin, 15 heures : meeting de Manon Aubry (LFI), au centre des congrès Pierre Baudis à Toulouse (Haute-Garonne), en présence de Jean-Luc Mélenchon.
  • Samedi 1er juin, 17 heures : meeting national de Valérie Hayer (majorité présidentielle), aux Docks de Paris à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis).
  • Samedi 1er juin, 17 heures : réunion publique de François-Xavier Bellamy (LR), à la salle municipale Saint-Augustin à Bordeaux (Gironde).
  • Samedi 1er juin, 18 heures : meeting de Raphaël Glucksmann (PS-PP), au Dock des Suds à Marseille (Bouches-du-Rhône).
  • Dimanche 2 juin, 14 heures : meeting national de Jordan Bardella (RN), au Dôme de Paris, en présence de Marine Le Pen.
  • Dimanche 2 juin, 14 heures : meeting national de Marie Toussaint (EELV), aux Docks de Paris à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis).
  • Dimanche 2 juin, 15 heures : meeting national de Léon Deffontaines (PCF), à la Friche de la Belle de Mai à Marseille (Bouches-du-Rhône).
  • Mardi 4 juin, 20h15 : débat entre têtes de liste aux élections européennes en France diffusé en direct sur France 2.
Le mot de la semaine

Proposition législative

Pour rendre les institutions européennes “plus efficaces” ou “plus démocratiques”, certains candidats aux élections européennes ont une idée : doter le Parlement européen d’un pouvoir d’initiative législative, soit la capacité à proposer des textes de lois. Une mesure que l’on retrouve dans les programmes de Manon Aubry (LFI), Valérie Hayer (Renaissance), Raphaël Glucksmann (PS-PP) ou encore Marie Toussaint (EELV).

Aujourd’hui, toute nouvelle “loi” européenne (directive, règlement ou décision) découle d’une proposition faite par la Commission européenne. Cette dernière a ce qu’on appelle le “monopole de l’initiative législative”.

Cette proposition est ensuite débattue par le Parlement européen, qui émet un premier avis et amende le texte. Le Conseil de l’UE se prononce ensuite. Les deux institutions travaillent en dialogue tout au long du parcours de la proposition législative, avant son adoption définitive.

La Commission peut décider seule du sujet de la proposition, mais le Parlement l’invite régulièrement à élaborer des mesures sur un thème déterminé. Les gouvernements des Vingt-Sept, soit formellement lors de Conseils européens, soit de manière indépendante, suggèrent également à la Commission de lancer de nouveaux projets législatifs.

L'image de la semaine
Amadou Onana (au centre) et les jeunes belges portent un maillot 'Use your vote" (utilisez votre voix), slogan de la campagne officielle
Amadou Onana (au centre) et les jeunes belges portent un maillot “Use your vote” (“Utilisez votre voix”), slogan de la campagne officielle du Parlement européen - Crédits : Philippe Buissin / Parlement européen

Le jaune et le bleu du drapeau européen vont bien au Diable rouge Amadou Onana. Ce samedi 25 mai, le footballeur international belge était la figure de proue d’un tournoi un peu particulier. Organisé à Bruxelles par le Parlement européen, l’événement, qui a réuni près de 120 footballeurs en herbe de tout le pays, avait pour but d’inciter les jeunes à se rendre aux urnes au mois de juin prochain.

En votant, ils contribuent à créer une société qui reflète leurs aspirations et leurs besoins”, a expliqué le joueur de 22 ans auprès du journal Le Soir. En marge de la compétition, des stands d’information sur les élections avaient pour but de sensibiliser les jeunes sportifs au scrutin européen. Un enjeu important puisqu’en décembre dernier, la Belgique a abaissé l’âge légal pour voter à 16 ans pour les élections européennes.

Amadou Onana l’assure : il votera le 9 juin, mais par procuration. Le joueur d’Everton (Angleterre) a en effet été sélectionné pour disputer l’Euro 2024 avec la Belgique, qui se déroulera à partir du 14 juin en Allemagne.

Le quiz de la semaine : Connaissez-vous... la population des pays de l'UE ?

L’Union européenne compte près de 450 millions d’habitants. Le pays le plus peuplé en compte environ 84 millions, soit 155 fois plus que l’Etat membre le moins peuplé, qui atteint presque les 550 000 habitants.

Nous avons indiqué dans l’ordre décroissant les populations nationales européennes. Saurez-vous y associer chaque Etat membre de l’UE ? Testez vos connaissances avec notre quiz, ici.

Et découvrez ici tous nos autres quiz pour mesurer vos connaissances sur l’Union européenne.

En musique

Pour conclure cette 14e édition de notre newsletter, on se replonge en musique sur un des événements les plus marquants des cinq années qui viennent de s’écouler au Parlement européen. Le 29 janvier 2020, les eurodéputés s’apprêtent à dire “adieu” à leurs 73 collègues britanniques. Après avoir donné leur accord à la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, les parlementaires européens entonnent au beau milieu de l’hémicycle le chant écossais “Auld Lang Syne (à partir de 1′00″ dans la vidéo).

Brandissant pour certains des écharpes aux couleurs des drapeaux européen et britannique, les députés interprètent cette chanson traditionnelle écrite en 1788 et signifiant “les jours d’antan”, en écossais. Le tout sur un air bien connu des Français, celui de “Ce n’est qu’un au revoir”, même si les paroles diffèrent. Dans la version écossaise en effet, pas de “nous nous reverrons, mes frères”. Faut-il en conclure que “Brexit means Brexit” ?


Consultez notre dossier spécial Elections européennes 2024

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