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Pays-Bas : le dirigeant d'extrême droite Geert Wilders annonce un accord pour former un gouvernement de coalition

Le chef de file de l’extrême droite néerlandaise, Geert Wilders, a annoncé mercredi 15 mai qu’un accord avait été trouvé par quatre partis afin de former un nouveau gouvernement. Arrivé en tête lors des élections législatives en novembre dernier, il ne sera toutefois pas Premier ministre.

Le parti d’extrême droite dirigé par Geert Wilders, ici en avril 2024 en Hongrie, pourrait participer pour la première fois à la formation d’un gouvernement aux Pays-Bas - Crédits : compte X @jan_mainka

Fumée blanche aux Pays-Bas”, commente France info.Un accord a été trouvé pour un gouvernement de coalition de droite”, a annoncé mercredi 15 mai Geert Wilders, six mois après la victoire électorale de son parti d’extrême droite, rapporte la chaîne d’information en continu. Après de longs mois de tractations, “les Pays-Bas vont mettre un terme à l’ère Mark Rutte, le Premier ministre libéral qui a gouverné le pays depuis 2010″, note Le Monde.

Nous avons un accord entre les négociateurs”, a déclaré le chef de file du Parti pour la liberté (PVV, extrême droite), lequel a renoncé en mars à briguer le poste de Premier ministre compte tenu de ses positions sur l’islam et l’Union européenne, jugées trop dures par ses partenaires [France 24]. Toutefois, Geert Wilders sera “à la tête de la principale composante de la coalition”, dont le parti dispose du plus grand nombre de sièges (37) à la Chambre basse, rappelle Le Monde.

Au total, quatre partis [de droite] devraient former la coalition : le PVV de Geert Wilders d’extrême droite et anti-islam, le nouveau parti anticorruption NSC, le parti libéral VVD et le parti pro-agriculteurs BBB”, détaille Libération. En revanche, on ignore encore qui sera le successeur du Premier ministre sortant Mark Rutte (VVD, centre droit), “candidat au poste de secrétaire général de l’Otan”, note la chaîne de télévision suisse RTS.  

Un jour historique

Après de longues discussions mardi, Geert Wilders a déclaré que ce serait un “jour historique” si sa formation politique participait pour la première fois à un gouvernement néerlandais, cite Le Monde. En quête d’une coalition, Geert Wilders avait en effet accepté de “renoncer à certaines de ses propositions politiques, comme l’interdiction du Coran”, explique Libération.

En mars, les quatre partis de la coalition, disposant ensemble d’une majorité de 88 sièges sur les 150 que compte le Parlement, étaient aussi convenus d’opter “pour un gouvernement partiellement technocratique, composé à 50 % de politiciens et à 50 % de personnes extérieures à la politique”, rappelle France 24. “La dernière fois que les Pays-Bas ont eu un gouvernement aussi ‘expert’ remonte à 1918″, fait remarquer France info.

C’est un jour inquiétant. Nous avons maintenant un parti de droite radicale sous la direction de M. Wilders qui se retrouve au centre du pouvoir aux Pays-Bas”, déplore pour sa part Frans Timmermans (Parti travailliste, centre gauche), ancien vice-président de la Commission européenne et chef de file de l’opposition [France 24].

L’identité du prochain Premier ministre encore inconnue

Si l’identité du prochain chef du gouvernement n’est pas encore connue, Geert Wilders a déclaré que “la question a[vait] été discutée mercredi” sans avoir été tranchée, rapporte France info. Cette discussion sera poursuivie “ultérieurement”, a-t-il ajouté.

Le nom de l’ancien ministre de l’Education et de l’Intérieur, Ronald Plasterk, “qui a également joué un rôle clé dans la supervision des premières négociations, est celui qui circule le plus” [France 24]. Ce professeur, spécialiste de biologie moléculaire, qui a été membre du parti social-démocrate pendant 46 ans, a tenté de le diriger en 2012 “mais a rompu récemment avec sa famille politique, à la suite de désaccords sur le climat, le nucléaire, une alliance avec les écologistes, ou l’Europe”, indique Le Monde.

Toutefois, alors qu’il existe toujours des “tensions non résolues” entre les quatre partenaires [Politico], l’accord va maintenant être “soumis aux députés de ces partis à la Chambre”, explique Euronews. “Ce n’est que s’ils acceptent le texte qu’il y aura un accord final”, a déclaré Geert Wilders, cité par la chaîne de télévision paneuropéenne.

Après avoir remporté une “victoire électorale surprise” en novembre dernier, celui qui est parfois surnommé le “Trump néerlandais” s’était déclaré prêt à devenir Premier ministre, rappelle Le Monde. Cependant, “au moins un de ses partenaires de coalition [avait] menacé de torpiller un accord dans ce cas”, poursuit le journal du soir. “N’oubliez pas : je deviendrai un jour Premier ministre des Pays-Bas. Avec le soutien d’encore plus de Néerlandais”, s’était alors exclamé le dirigeant d’extrême droite après avoir renoncé à briguer le poste [France 24].

Un partenaire constructif de l’UE

Les quatre partis de droite et d’extrême droite ont donc publié mercredi soir une “note” de 26 pages détaillant leur feuille de route politique, explique Le Monde. “C’est beaucoup moins long que les précédents accords de coalition”, commente le média néerlandais NRC Handelsblad.

Dans le paragraphe sur les affaires étrangères, il convient de noter que le soutien des Pays-Bas à l’Ukraine n’a pas été modifié”, écrit NRC Handelsblad. Alors que Geert Wilders avait régulièrement affirmé durant la campagne électorale qu’il souhaitait “stopper les livraisons d’armes à [Kiev]”, note Euronews.

De la même façon, le document précise que “les Pays-Bas restent un partenaire constructif au sein de l’UE” [NRC Handelsblad], ce qui va à l’encontre des positions eurosceptiques du dirigeant d’extrême droite qui avait annoncé vouloir “réduire les paiements néerlandais à l’[Union]”, rappelle Euronews. Toutefois, “les Pays-Bas sont très critiques à l’égard d’un nouvel élargissement de l’Union européenne”, écrivent les quatre partis dans leur feuille de route, faisant directement allusion à une éventuelle adhésion de l’Ukraine [NRC Handelsblad].

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